Narsarsuaq
(La Grande Plaine) |
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Dimanche 27 juillet 2003. Catherine (http://www.ulysse.fr) a écrit: |
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"Groenland
L'ATTERRISSAGE à Narssarssuaq, au Groenland, est un grand moment dans la vie d'un voyageur. Le survol irréel de la banquise moutonneuse, ouatée, immaculée, puis tout à coup des nébuleuses infinies de glaces dessinent des volutes sur la mer bleue. L'avion vire, tourne, on ne sait plus où on est. Voilà le fjord enfin ! L'avion le suit comme un chemin, à basse altitude, si près des montagnes que les passagers ont tous le cœur un peu coincé. Le Groenland vu d'en haut est un chaos de mer, de neige, de glace, de brouillards et d'éclaircies. Pour qui vient des climats tempérés, c'est un mélange de beauté inconnue et d'hostilité impériale. En cette période de l'année, le sud du Groenland est tolérable: 10 °C environ (pouvant aller jusqu'à 20 °C d'ici à septembre, mais gare aux moustiques !). Pour aimer le Groenland il faut être amoureux de l'effort, que ce soient les raids en traîneau dans le nord. les randonnées plus que sportives, la pêche, rien n'est facile. A Narssarssuaq, le touriste banal ne peut que sombrer dans l'aquavit pour oublier l'hôtel (une ancienne caserne américaine) et son site lunaire et caillouteux. Il faut vite en sortir ! Hélas, avions, hélicoptères, bateaux sont tributaires du fret et de la météo alors, comme dit la brochure de Nouvelles Frontières : « Il faut savoir être patient... ou renoncer à de telles aventures. » Le Groenland est un des rares endroits où je conseille plus que vivement de faire un voyage organisé et motivé, ce qui de toute façon n'empêchera pas les imprévus ! "
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25 ans plus tard, rien n'a changé! L'arrivée est toujours aussi impressionnante et les imprévus toujours aussi imprévisibles! Partis de 9h30 de Copenhague, nous arrivons à 9h45 sur l'ancienne base américaine: le décalage horaire est de 4 heures.
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Le premier contact avec le pays est excellent: ciel bleu, soleil éclatant, icebergs blancs dérivant sur le fjord voisin, tout commence bien!
Nous avons projeté
de visiter Narsaq et ses environs, à une cinquantaine de kilomètres
d'ici. Quatre jours pour nous y rendre nous semblent bien suffisants,
on nous a dit que de nombreux bateaux assurent la traversée.
La réalité est autre, les bateaux réguliers ne sont
que les dimanches à 13h (dans 3 heures), ou le jeudi à 8
h (l'express côtier sur lequel nous avons prévu d'embarquer
jeudi à Narsaq). Le prix n'est pas trop cher, mais ces horaires
ne nous conviennent pas, nous voulons remonter la vallée des fleurs
pour aller au pied du glacier que nous avons survolé. Il faut compter
une journée pour cette ballade. Une sortie aux abords de l'aéroport nous permet de découvrir les campanules et les épilobes. Il y en a partout!
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En
attendant nos bagages ... |
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au milieu des campanules et des épilobes
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Enfin vers midi, quelques bagages arrivent, dont un des trois nôtres. Je vais enfin enfiler ma veste en laine polaire. A 13 heures, stupéfaction, l'avion décolle … avec nos deux autres bagages! La porte de la soute est restée bloquée! Retour à Copenhague pour la débloquer! On récupérera nos sacs demain, peut-être! Les imprévus commencent! Il nous faut alors expliquer que dans nos bagages restant à bord il y a notre tente, nos duvets, nos chaussures de marche, bref, tout le matériel indispensable pour ce pays. Pas de problème, on nous offre l'hébergement à l'Hôtel Narsarsuaq, repas et nuit ainsi que des nécessaires de toilette. Dans ces conditions, on se plaint moins! |
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